Locataire sortant : quelles sont vos obligations ?

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Sommaire

Vous quittez votre logement ? La fin d'un bail locatif s'accompagne de plusieurs obligations légales essentielles. Un départ bien préparé permet de récupérer votre dépôt de garantie dans les meilleures conditions. Décryptage.

Quelles sont les principales obligations du locataire à la fin de bail ?

La remise des clés, l'état des lieux de sortie, le paiement des derniers loyers et charges, la remise en état du logement et la communication de votre nouvelle adresse sont des étapes indispensables avant de quitter votre location :

  • La remise des lieux constitue une étape clé. Le locataire doit rendre le logement propre et en bon état, conformément à l'état des lieux d'entrée. Les petites réparations comme le rebouchage des trous ou le remplacement des joints usés sont à sa charge.
  • L'accès aux locaux pour les visites représente une autre responsabilité majeure. Le propriétaire peut organiser des visites avec de potentiels locataires pendant les jours ouvrables, à condition de prévenir à l'avance,
  • Vérifiez les compteurs d'eau, d'électricité et de gaz. Leur relevé précis évite tout litige sur les consommations. Pensez également à résilier vos contrats d'assurance et d'abonnements liés au logement,
  • N'oubliez pas de transmettre votre nouvelle adresse au bailleur pour le remboursement du dépôt de garantie.

Est-ce que le locataire doit repeindre avant de partir du logement ?

Contrairement aux idées reçues, aucune obligation légale n'impose au locataire de repeindre systématiquement son logement avant son départ. La loi prend en compte l'usure naturelle des peintures au fil du temps.

Un rafraîchissement s'avère uniquement nécessaire dans 2 situations précises : lorsque le locataire a causé des dégradations anormales sur les murs, ou quand il a choisi des couleurs très vives rendant difficile une nouvelle location. Par exemple, une chambre peinte en noir devra retrouver une teinte plus neutre.

La vétusté des peintures, comme leur jaunissement après plusieurs années d'occupation, reste sous la responsabilité du propriétaire. Cette règle s'applique même si l'aspect visuel des murs s'est détérioré avec le temps.

Quelles dégradations peuvent être facturées au locataire ?

Les dommages causés par négligence engagent la responsabilité financière du locataire. Un revêtement de sol brûlé, des portes enfoncées ou des sanitaires fissurés par un choc devront être remboursés.

L'usage anormal du logement entraîne aussi des frais. Par exemple, une moquette tachée par des produits chimiques ou une fenêtre cassée lors d'une fête nécessiteront des réparations à la charge du locataire.

Le locataire est en charge de l'entretien courant. Un défaut d'entretien régulier peut également justifier une facturation, par exemple dans les cas suivants : canalisations bouchées faute de nettoyage, joints noircis par la moisissure, ou encore volets roulants bloqués par manque de maintenance. Le montant sera déduit du dépôt de garantie, sur présentation de devis ou factures.

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Quels sont les travaux à charge du locataire sortant ?

Les petites réparations courantes représentent une priorité avant de quitter le logement. La remise en état comprend le rebouchage soigné des trous de fixation dans les murs, le remplacement des joints de robinetterie usés et le nettoyage approfondi des bouches de ventilation.

Un contrôle minutieux des équipements s'impose : vérifiez le bon fonctionnement des prises électriques, des interrupteurs et des serrures. Remplacez les ampoules grillées et assurez-vous que tous les volets et stores s'ouvrent sans difficulté.

Le nettoyage professionnel des sols, murs et vitres constitue la dernière étape indispensable. Une attention particulière doit être portée aux traces sur les plinthes et aux résidus de calcaire dans la salle de bain.

L'état des lieux de la location est-il obligatoire ?

L'état des lieux constitue une étape juridique fondamentale encadrée par la loi du 6 juillet 1989. Ce document permet de comparer la situation du logement entre l'arrivée et le départ du locataire.

La présence simultanée du propriétaire et du locataire s'avère nécessaire pour sa validité. Un mandataire peut aussi représenter chacune des parties. Munissez-vous de l'état des lieux initial pour comparer chaque pièce point par point.

La loi ALUR renforce cette procédure en exigeant une forme standardisée du document. Sa rédaction peut se faire sur support papier ou par voie dématérialisée, à condition que les 2 parties signent le même jour.

Photographiez systématiquement les éventuelles dégradations constatées. Cette précaution permet d'éviter tout désaccord ultérieur sur leur nature ou leur ampleur. Un relevé précis des compteurs d'eau, de gaz et d'électricité doit figurer sur le document final.

Le document doit être signé par les deux parties, avec mention des réserves si nécessaire. Une copie sera remise à chacun, de préférence par voie numérique pour une meilleure conservation.

Quand faire un état des lieux de sortie ?

L'état des lieux de sortie se réalise au moment de la restitution des clés, une fois le logement entièrement vidé. Un rendez-vous doit être fixé avec le propriétaire ou son mandataire dans les mêmes conditions d'éclairage que l'état des lieux d'entrée pour garantir une comparaison équitable.

La date retenue se situe généralement durant les derniers jours du préavis. Anticipez ce rendez-vous pour avoir le temps d'effectuer d'éventuelles retouches si des problèmes sont constatés. Une visite préalable, environ 15 jours avant, permet d'identifier les points à améliorer.

Modèle de l'état de sortie des lieux :

Un document conforme à la loi ALUR comprend plusieurs rubriques indispensables : l'identification des parties (coordonnées complètes du bailleur et du locataire), l'adresse exacte du bien avec sa description détaillée pièce par pièce.

La partie technique recense l'état des revêtements (sols, murs, plafonds), des équipements sanitaires et électriques. Les relevés des compteurs individuels de consommation doivent apparaître clairement, accompagnés de leurs numéros d'identification.

Un espace dédié aux observations permet de noter les éventuelles réserves ou précisions sur l'état du logement. Le document se termine par la date, l'heure, le lieu de réalisation et les signatures des parties présentes.

Que faire si vous contestez un état des lieux de sortie ?

En cas de désaccord pendant l'état des lieux, gardez votre calme et notez précisément vos observations sur le document. Vous pouvez faire appel à un commissaire de justice, celui-ci peut intervenir pour établir un constat objectif dans les 15 jours suivant la remise des clés, avec des frais partagés entre les 2 parties.

Photographiez systématiquement les points litigieux sous différents angles. Ces clichés serviront de preuves en cas de contestation ultérieure. N'hésitez pas à demander une seconde visite pour vérifier certains éléments.

Pour éviter tout blocage, privilégiez le dialogue avec votre propriétaire. Proposez des solutions constructives comme la réalisation de petits travaux ou le recours à un professionnel pour évaluer les réparations nécessaires. La Commission Départementale de Conciliation reste une option gratuite avant toute procédure judiciaire.

Quelles sont les obligations du propriétaire bailleur ?

Le propriétaire doit remettre au locataire un logement décent et sécurisé tout au long de la location. Cette obligation fondamentale comprend la maintenance des équipements essentiels comme le chauffage, l'électricité et la plomberie.

À la fin du bail, le bailleur s'engage à restituer le dépôt de garantie sous 1 mois si aucune dégradation n'est constatée, ou sous 2 mois en cas de réparations nécessaires. Les retenues doivent être justifiées par des devis ou factures détaillés.

Le propriétaire assume la charge des réparations structurelles : toiture, murs porteurs, canalisations principales. Il doit également assurer la tranquillité du locataire pendant les visites du logement, en respectant des créneaux horaires raisonnables, hors dimanches et jours fériés

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(1)  Cotisation annuelle à partir de 55,46€ TTC : 1ère mensualité de 10,58€ incluant la taxe attentat de 6,50€ puis 11 mensualités de 4,08€. Tarif pour un locataire occupant un logement de 25m2, avec un capital mobilier inférieur à 10 000€ et un capital objets de valeurs inférieur à 5000€, franchise de 500€ et responsabilité civile limitée à 6 000 000€.