Tout savoir sur l'assurance multirisque immeuble (MRI)

L'assurance multirisque immeuble représente une protection essentielle pour les propriétaires et copropriétaires. Cette assurance couvre les dommages aux parties communes comme les halls d'entrée, les escaliers ou les ascenseurs, mais aussi les risques liés à la responsabilité civile de la copropriété. Décryptage.

Sommaire
1.

Quelles sont les 3 assurances obligatoires pour un immeuble locatif ?

La législation française impose 3 assurances essentielles pour sécuriser un immeuble locatif ;

  • le propriétaire-bailleur doit souscrire une assurance PNO (Propriétaire Non Occupant) lorsque son bien se trouve en copropriété.
  • les locataires, quant à eux, sont tenus de contracter une assurance multirisques habitation. Cette obligation s'applique aussi bien aux logements vides que meublés, avec une prise en charge minimale des risques d'incendie, d'explosion et de dégâts des eaux.
  • l’assurance multirisques immeuble (MRI) inclut une assurance responsabilité civile et protège les parties communes, l’immeuble et le propriétaire lui-même. Un exemple parlant : si un ascenseur tombe en panne et blesse un résident, cette assurance intervient pour la prise en charge des frais médicaux et des réparations.

C'est quoi une assurance multirisques immeuble (MRI )?

L'assurance multirisques immeuble aussi appelée MRI, propose une couverture globale adaptée aux propriétaires d'immeubles collectifs, qu'ils soient en copropriété ou en monopropriété.

Cette formule assure l'ensemble de la structure, du sous-sol jusqu'à la toiture. Son périmètre s'étend au-delà du bâtiment principal pour englober les équipements techniques, les installations de chauffage collectif et même les espaces extérieurs comme les parkings ou les jardins.

Couvrant à la fois les dommages aux parties communes et la responsabilité civile, cette assurance protège l'immeuble contre de nombreux risques comme l'incendie, les dégâts des eaux ou les catastrophes naturelles.

Cette assurance s'adapte à chaque usage d'habitation avec des garanties modulables selon les caractéristiques spécifiques du patrimoine immobilier à protéger.

En copropriété, elle est souscrite par le syndicat de copropriété et choisie en amont en Assemblée Générale par les copropriétaires.

Les propriétaires d'immeuble, qui se trouvent eux, en situation de monopropriété, échappent aux contraintes légales imposées aux copropriétés en matière d'assurance. Mais en cas d'absence d'assurance, ils seront responsables des dommages causés à des tiers ou subis par l'immeuble.

2.

Assurance copropriété obligatoire : qui doit la souscrire ?

La loi ALUR de 2014 impose une règle claire : chaque collectif de propriétaires doit souscrire une garantie minimale pour sa responsabilité face aux tiers : cette protection basique couvre uniquement les dommages causés à autrui par les espaces partagés du bâtiment.

Une couverture plus étendue reste facultative mais s'avère fortement conseillée, le règlement interne du bâtiment peut d'ailleurs rendre cette protection élargie obligatoire. Dans ce cas, les résidents n'ont pas le choix : ils participent aux frais via leurs charges mensuelles.

La souscription s'effectue par décision collective lors d'une assemblée. Le montant varie selon la surface, l'âge et la localisation du bâtiment. Pour un immeuble standard, comptez entre 1000 et 3000 euros par an, répartis entre tous les habitants.

Comment assurer une copropriété sans syndic ?

Une copropriété peut fonctionner sans syndic professionnel tout en restant correctement assurée. Les copropriétaires doivent alors désigner un représentant légal parmi eux pour souscrire l'assurance au nom du groupe.

La solution la plus adaptée consiste à opter pour un contrat d'assurance multirisques spécialement conçu pour les petites copropriétés autogérées. Cette formule couvre à la fois les dommages aux biens et la protection juridique des gestionnaires bénévoles.

Un exemple pratique : lors d'un dégât des eaux dans les parties communes, le représentant contacte directement l'assureur qui mandate un expert. La déclaration de sinistre suit la même procédure qu'avec un syndic classique, garantissant une prise en charge rapide des réparations.

Assurance copropriété parties communes : quelle est la mission d'un syndic bénévole ?

Le syndic bénévole assume plusieurs responsabilités clés dans la gestion des assurances. Sa première tâche consiste à comparer minutieusement les offres d'assureurs pour sélectionner la protection la mieux adaptée aux besoins de la copropriété.

Face aux sinistres, il coordonne les démarches avec l'assurance : déclaration rapide des dommages, organisation des expertises et suivi des indemnisations. Un rôle essentiel pour préserver les intérêts des copropriétaires.

Le syndic bénévole veille également à la mise à jour régulière du contrat d'assurance en fonction des évolutions de l'immeuble. Par exemple, après l'installation d'une borne de recharge électrique, il doit faire modifier la police pour intégrer ce nouvel équipement.

3.

Quelles sont les garanties de l'assurance multirisque immeuble (MRI) ?

Parmi les protections essentielles, on distingue :

  • la responsabilité civile pour le conseil syndical et/ou le syndic bénévole : elle intervient lors des accidents impliquant les occupants ou les visiteurs dans les espaces collectifs. Cette couverture s'applique notamment en cas de chute sur un sol glissant ou d'accident dans le parking souterrain.
  • la MRI prend également en charge les frais liés aux catastrophes naturelles et technologiques, comme les inondations ou les glissements de terrain. Les dommages électriques sur les installations communes sont remboursés, tout comme le bris de glace des parties vitrées.
  • Une protection renforcée couvre le vol du matériel d'entretien, le vandalisme sur les boîtes aux lettres ou les tags sur les façades.

Des options permettent d'étendre la couverture aux espaces verts, aux panneaux solaires ou aux bornes de recharge électrique.

Quelle est la garantie multirisque pour effondrement d'immeuble ?

La garantie effondrement représente une protection spécifique face aux risques d'écroulement partiel ou total d'un bâtiment. Cette assurance rembourse les dommages matériels causés aux structures principales : fondations, murs porteurs et toiture.

Un exemple concret : suite à des travaux sur un immeuble voisin qui fragilisent la structure de votre bâtiment, la garantie effondrement vous protège financièrement. Elle s'applique également lors d'un affaissement soudain du sol ou d'une rupture accidentelle des poutres maîtresses.

Cette protection n'est pas automatique dans tous les contrats multirisques. Les propriétaires doivent vérifier sa présence dans leurs conditions générales. À noter que les dégâts liés à un défaut d'entretien ne sont pas remboursés.

La convention IRSI pour accélérer les délais d'indemnisation

La convention IRSI simplifie la gestion des sinistres dans les immeubles en copropriété. Son principe : désigner un assureur unique pour gérer l'ensemble du dossier, ce qui réduit considérablement les délais d'indemnisation.

Cette convention s'applique aux dégâts des eaux et incendies dont les dommages ne dépassent pas 5 000 € HT par local. Pour les sinistres inférieurs à 1 600 €, l'assureur du bien endommagé prend directement en charge l'indemnisation sans expertise préalable.

Les recherches de fuites bénéficient d'un traitement spécifique : l'assureur de l'occupant du local sinistré organise et finance les investigations. Une procédure claire qui permet d'agir rapidement et d'éviter l'aggravation des dégâts.

4.

Quel est le prix moyen d'une assurance multirisque immeuble ?

Le prix d'une assurance pour un immeuble varie selon plusieurs critères déterminants. La surface habitable représente le premier facteur de calcul : le prix moyen se situe entre 0,50 € et 1,50 € par m² et par an.

L'emplacement géographique joue également un rôle majeur dans la tarification. Un bâtiment situé en zone inondable ou dans un secteur à fort taux de criminalité verra sa prime augmenter significativement.

L'âge et l'état général du bâtiment, les options choisies impactent aussi le tarif final. Un immeuble récent ou rénové bénéficiera de conditions plus avantageuses qu'une construction ancienne. Par exemple, la rénovation complète d'une toiture ou le remplacement d'une installation électrique permet souvent d'obtenir une réduction de 10 à 15% sur la prime annuelle.

Pour les immeubles de plus de 400m², la souscription s'effectue après une visite technique approfondie par l'assureur.

5.

Comment bien choisir votre assurance multirisque habitation ?

La première étape consiste à réaliser un inventaire détaillé de vos biens pour évaluer précisément la valeur de votre patrimoine à protéger. Notez la marque et le prix d'achat de vos équipements électroménagers, mobilier et objets de valeur.

Examinez attentivement les plafonds de remboursement proposés par chaque formule : un appartement avec des meubles design nécessite une couverture plus élevée qu'un logement meublé simplement.

Portez une attention particulière aux exclusions de garantie mentionnées dans les conditions générales. Par exemple, certaines compagnies d'assurance ne couvrent pas les dégâts causés par les animaux domestiques ou limitent la prise en charge des bijoux.

La qualité du service client constitue un critère déterminant : vérifiez les délais d'intervention en cas de sinistre et la disponibilité d'une assistance téléphonique 24h/24.

Quand peut-on changer d'assurance multirisques immeuble ?

Le changement d'assurance multirisques immeuble s'effectue à la date anniversaire du contrat, avec un préavis de 2 mois. Cette règle s'applique uniquement après la première année de souscription, période durant laquelle la résiliation reste impossible.

La décision de changer d'assureur requiert un vote en assemblée générale des copropriétaires. Le syndic doit présenter plusieurs devis comparatifs pour permettre un choix éclairé. Une fois la nouvelle assurance approuvée, la résiliation s'envoie par lettre recommandée avec accusé de réception.

Une exception existe : en cas d'augmentation significative des cotisations, la résiliation devient possible à tout moment dans les 30 jours suivant la notification de hausse. Le syndicat des copropriétaires garde alors la liberté de souscrire auprès d'un nouvel assureur proposant des tarifs plus avantageux.

Ces informations vous ont-elles été utiles ?

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