Comment assurer un prêt avec des problèmes d'alcoolisme ?

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Sommaire

L'alcoolisme, défini comme une dépendance à la consommation d'alcool, est une problématique majeure de santé publique. Cette dépendance peut compliquer l'accès à une assurance emprunteur, indispensable pour souscrire un prêt immobilier. Dans cet article, vous découvrirez les impacts de l'alcoolisme sur les démarches d'emprunt et les solutions pour contourner ces obstacles.

Comment savoir si on est alcoolique ?

Avant d'envisager un projet immobilier ou de souscrire une assurance emprunteur, il est important de comprendre si l'on est concerné par une problématique de consommation d'alcool. Reconnaître une dépendance à l'alcool est une étape essentielle pour prendre les mesures nécessaires, tant pour sa santé que pour ses projets financiers.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres experts en addictologie ont établi des critères précis pour identifier l'alcoolisme, qui est une maladie complexe et souvent mal comprise. Il en découle des recommandations utiles pour votre santé.

Définition de l'alcoolisme

L'alcoolisme est une dépendance chronique à la consommation d'alcool, caractérisée par une perte de contrôle sur la quantité consommée, une tolérance accumulée et des symptômes de manque en cas d'arrêt. Cette maladie peut toucher tous les individus, quels que soient leur âge, leur sexe ou leur statut social.

La consommation d'alcool excessive est souvent associée à des troubles physiques, comme les maladies cardiovasculaires ou les atteintes au tube digestif, mais aussi à des troubles psychologiques, tels que l'anxiété ou la dépression. Selon l'Institut national du cancer, l'alcool est également un facteur de risque majeur pour plusieurs types de cancers, ce qui en fait une problématique de santé publique.

Bon à savoir

Même lorsqu'un individu n'est pas considéré comme un consommateur régulier, il est important de souligner qu'il ne faut pas boire d'alcool pendant toute la durée de la grossesse, selon les recommandations de l'OMS. Il peut en découler ce qu'on appelle le syndrome d'alcoolisation fœtal, qui peut entraîner des conséquences irréversibles sur l'enfant.

Quels sont les 3 types d'alcooliques ?

Les experts en addictologie distinguent trois grands types d'alcooliques, chacun présentant des caractéristiques spécifiques :

  1. Les alcooliques occasionnels : ces personnes consomment de l'alcool de manière excessive lors d'événements ou de soirées, un comportement souvent qualifié de binge saving ou de biture express. Ce phénomène est particulièrement répandu chez les jeunes adultes.
  2. Les alcooliques chroniques : leur consommation est régulière et quotidienne, souvent supérieure aux recommandations officielles. Ce type d'alcoolisme entraîne une forte dépendance physique et psychologique, notamment à l'état d'ivresse.
  3. Les alcooliques fonctionnels : ces individus réussissent à maintenir une vie sociale et professionnelle apparemment normale, tout en ayant une consommation excessive de boissons alcoolisées.

Quels sont les symptômes d'une personne alcoolique ?

Les symptômes de l'alcoolisme incluent :

  • Une consommation quotidienne ou presque quotidienne d'alcool, dépassant les valeurs repères uniques.
  • Une incapacité à réduire ou à arrêter la consommation malgré les conséquences néfastes.
  • Des troubles du comportement, comme des comportements impulsifs ou des comportements sexuels à risque sous l'effet de l'alcool.
  • Des problèmes de santé, tels que l’hypertension artérielle, les carences vitaminiques, ou encore des atteintes neurologiques comme les neuropathies périphériques.

Si vous souffrez d'un ou plusieurs de ces symptômes, adressez-vous à votre médecin ou à un organisme compétent comme les alcooliques anonymes.

Quand une personne est-elle considérée comme alcoolique ?

Une personne est considérée comme alcoolique lorsqu'elle répond aux critères de dépendance définis par les professionnels de santé. Cela inclut une consommation excessive et régulière de boissons alcoolisées, une tolérance accrue, des symptômes de manque en cas d'arrêt, et une incapacité à contrôler sa consommation malgré les conséquences négatives. Ces critères sont souvent évalués par des organismes spécialisés, comme Santé publique France, ou des professionnels de santé en addictologie.

Il n'existe de pas de nombre de jours dans la semaine où l'on boit à partir duquel on est alcoolique ou encore de minimum de temps passé à avoir une consommation d'alcool régulière.

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Quelle est l'incidence de l'alcoolisme quand on veut emprunter ?

L'alcoolisme peut entraîner des répercussions importantes sur la capacité à obtenir un prêt immobilier et une assurance emprunteur. Les assureurs pèsent sur les risques médicaux et financiers liés à la santé de l'emprunteur, et l'alcoolodépendance est perçue comme un usage à risque. Cela peut compliquer les démarches pour concrétiser un projet immobilier.

La consommation régulière de boissons alcoolisées augmente aussi les risques de développer d'autres pathologies.

La difficulté à trouver une assurance de prêt

Les compagnies d'assurance considèrent l'alcoolisme comme un facteur de risque de consommation excessive, ce qui peut entraîner la probabilité de décès ou d'invalidité. Cela peut entraîner des refus de couverture ou des exclusions de garanties. L'assureur peut aussi prendre en compte le risque plus accru d'accidents de la route dans le calcul de la prime d'assurance.

Les conséquences médicales de l'alcoolisme comme obstacle aux projets

L'alcoolisme est associé à des pathologies graves, comme les maladies cardiovasculaires, les cancers, ou encore les atteintes au tube digestif. Ces complications augmentent les risques pour l'assureur, qui peut alors imposer des conditions restrictives ou des surprimes. Ces obstacles peuvent nuire aux projets nécessitant un prêt, comme l'achat d'un logement.

Les éventuelles surprimes pour une personne souffrant d'alcoolodépendance

Les surprimes sont fréquentes pour les personnes présentant un usage nocif de l'alcool. Ces majorations tarifaires concernent principalement les garanties décès et invalidité. Par exemple, un emprunteur consommant plusieurs verres standards par jour ou ayant des médecins liés à l'alcool peut voir son assurance augmenter considérablement.

Est-il plus facile de trouver une assurance emprunteur quand on prouve qu'on est abstinent ?

Une abstinence prolongée, attestée par un suivi médical, peut améliorer les chances d'obtenir une assurance emprunteur. Les assureurs sont plus enclins à couvrir un individu ayant démontré un service à l'arrêt et une réduction des risques médicaux. Cependant, cela nécessite souvent des preuves médicales, comme des bilans de santé ou des certificats attestant de l'absence de consommation d'alcool.

Les informations utiles pour trouver une assurance emprunteur

Malgré les obstacles, il existe des solutions pour trouver une assurance emprunteur adaptée lorsque l'on souffre ou que l'on a souffert d'une consommation d'alcool trop importante.

Faut-il obligatoirement déclarer des problèmes d'alcool à la banque pour un prêt ?

Lors de la souscription d'une assurance emprunteur, il est obligatoire de remplir un questionnaire de santé. Toute omission ou fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat. Cependant, la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, dispense les emprunteurs de remplir un questionnaire de santé lorsque l’encours total assuré est inférieur à 200 000 euros par personne (400 000 euros pour un couple) et que le remboursement intervient avant les 60 ans de l'emprunteur. Cette mesure peut faciliter l'accès à l'assurance emprunteur pour certaines personnes.

Profiter de la délégation d'assurance pour trouver un contrat

La délégation d'assurance, découlant de la loi Lagarde de 2010 permet aux emprunteurs de souscrire une assurance auprès d'un organisme autre que celui qui accorde le prêt. Cette option est particulièrement intéressante pour les personnes ayant des problèmes de santé, car elle permet de comparer les offres et de trouver un contrat mieux adapté à leur profil.

Faire appel à un courtier pour trouver une assurance

Un courtier spécialisé en assurance emprunteur peut être un allié précieux pour les personnes souffrant d'alcoolisme. Ce professionnel connaît les assureurs susceptibles de proposer des contrats adaptés et peut négocier les conditions pour obtenir une couverture au meilleur tarif.

Peut-on avoir recours aux dispositions de la convention AERAS quand on souffre d'alcoolisme ?

La convention AERAS (s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) vise à faciliter l'accès à l'assurance pour les personnes présentant un risque de santé élevé. Les emprunteurs souffrant d'alcoolisme peuvent en bénéficier, à condition de remplir certains critères. Cette convention permet d'obtenir une couverture, même si des surprimes ou des exclusions de garanties peuvent être appliquées.

Comment aider une personne ayant des problèmes d'alcool ?

L'accompagnement d'une personne alcoolique est essentiel pour l'aider à surmonter sa dépendance et à retrouver une vie équilibrée.

Les organismes à connaître

De nombreux organismes indépendants et associations offrent un soutien aux personnes alcooliques et à leurs proches. Parmi eux :

  • Les Alcooliques Anonymes (AA), qui proposent des réunions de soutien.
  • Les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), qui offrent un suivi médical et psychologique.
  • Les lignes d'écoute spécialisées, comme Alcool Info Service, qui fournissent des conseils et des orientations.

Les comportements à adopter

Pour aider une personne alcoolique, il est essentiel d'adopter une attitude bienveillante et sans jugement. Cela signifie éviter de culpabiliser ou de critiquer, car cela pourrait aggraver les troubles du comportement ou la perte de contrôle liés à l'alcoolisme.

Au lieu de cela, il est important de montrer du soutien moral et de la patience, tout en encourageant la personne à consulter un professionnel de santé. Un suivi et médical psychologique adapté peut offrir des solutions efficaces, notamment pour gérer les symptômes de manque ou envisager un sevrage à l'arrêt. Être une personne de confiance dans ce processus est crucial pour accompagner durablement la personne vers une abstinence réussie

Limiter les tentations de boire des boissons alcoolisées

Créer un environnement favorable à l'abstinence est essentiel pour soutenir une personne dans son parcours de sevrage. Cela peut commencer par la suppression des produits alcoolisés à domicile, notamment les tentatives immédiates. Encourager des activités non liées à l'alcool, comme le sport, les loisirs créatifs ou les sorties culturelles, peut aider à réorienter l'énergie vers des comportements positifs et constructifs.

Le soutien d'un entourage bienveillant, incluant des personnes de confiance ou des groupes de parole, est également crucial pour maintenir la motivation et favoriser un équilibre de vie saine. Enfin, un suivi médical et psychologique adapté permet de renforcer la démarche d'abstinence et de prévention des rechutes.

Existe-t-il des médicaments pour lutter contre l'alcoolisme ?

Il existe des médicaments pour accompagner la prise en charge de l'alcoolisme, notamment dans le cadre du sevrage à l'arrêt. Ces traitements, comme le naltrexone ou l'acamprosate, visent à réduire l'envie de consommation d'alcool et à limiter les chutes, en particulier chez un consommateur quotidien de grande quantité de produits alcoolisés.

Ils peuvent produire des effets positifs en aidant à maintenir l'abstinence sur le long terme. Ces médicaments s'inscrivent dans une approche globale de lutte contre la toxicomanie, incluant un suivi médical et psychologique.

Toutefois, leur efficacité dépend du profil du patient et de son engagement dans le processus de soin. Ils ne remplacent pas un accompagnement personnalisé et une prise en charge adaptée.

FAQ : comment arrêter l'alcool ?

Si vous souffrez vous-même d'alcoolisme, voici quelques réponses à des questions fréquentes.

Pourquoi est-il important d’arrêter l’alcool ?

Arrêter l’alcool est essentiel pour préserver sa santé physique, mentale et sociale. Une consommation excessive ou régulière peut entraîner des maladies graves comme les troubles du tube digestif, les maladies cardiovasculaires, ou encore des cancers.

Elle peut également affecter la vie sociale, provoquer des troubles du comportement et accentuer des problèmes psychologiques tels que l’anxiété ou la dépression. Réduire ou cesser l’alcool permet de retrouver un équilibre de vie sain et d’éviter les conséquences néfastes à long terme.

Comment savoir si je consomme trop d’alcool ?

Il est important d’évaluer votre consommation d’alcool pour déterminer si elle dépasse les recommandations officielles. En France, ces recommandations indiquent qu’ il ne faut pas consommer plus de deux verres standards par jour, et pas tous les jours .

Si vous buvez de grandes quantités régulièrement, si vous ressentez une perte de contrôle, ou si vous continuez à boire malgré les impacts négatifs sur votre santé ou votre vie quotidienne, cela peut indiquer un problème d’alcoolodépendance. Un professionnel de santé peut vous aider à évaluer votre situation.

Quels sont les premiers pas pour arrêter l’alcool ?

Le premier pas consiste à reconnaître que votre consommation d’alcool est problématique. Ensuite, il est utile de fixer des objectifs clairs, comme réduire progressivement votre consommation ou arrêter complètement.

Parlez-en à un professionnel de santé, qui pourra vous orienter vers des solutions adaptées, comme un suivi médical, des thérapies ou des groupes de soutien. Enfin, créez un environnement favorable en supprimant les produits alcoolisés de votre domicile et en évitant les situations qui pourraient vous inciter à consommer.

Existe-t-il des traitements pour aider à arrêter l’alcool ?

Oui, il existe des médicaments qui peuvent accompagner le processus de sevrage à l’arrêt. Par exemple, le naltrexone et l’acamprosate aident à réduire l’envie de boire et à limiter les rechutes. Ces traitements doivent être prescrits par un médecin et s’inscrivent dans une prise en charge globale, incluant un suivi psychologique et un accompagnement personnalisé. Ces solutions peuvent produire des effets positifs, notamment pour les consommateurs quotidiens ou les personnes rencontrant des difficultés à gérer leur dépendance.

Comment gérer les symptômes de manque ?

Les symptômes de manque peuvent inclure de l’irritabilité, de l’anxiété, des tremblements ou des troubles du sommeil. Pour les gérer, il est essentiel de consulter un professionnel de santé qui pourra évaluer votre état et vous proposer un suivi adapté.

Une prise en charge médicale peut inclure des médicaments spécifiques pour soulager ces symptômes. Par ailleurs, adopter des habitudes de vie saines, comme pratiquer une activité physique régulière ou méditer, peut vous aider à traverser cette période difficile.

Comment aider un proche à arrêter l’alcool ?

Pour aider un proche, il est crucial d’adopter une attitude bienveillante et sans jugement. Évitez de culpabiliser ou de critiquer, car cela pourrait aggraver la situation. Encouragez la personne à consulter un professionnel de santé et proposez-lui votre soutien moral.

Soyez patient et à l’écoute, car le processus peut être long et semé de rechutes. Vous pouvez également l’orienter vers des groupes de soutien ou des associations spécialisées, comme les Alcooliques Anonymes ou les centres de soins en addictologie (CSAPA).

Quels sont les bénéfices à long terme d’arrêter l’alcool ?

Les bénéfices à long terme sont nombreux. Sur le plan physique, arrêter l’alcool réduit le risque de développer des maladies graves, comme les cancers, les maladies cardiovasculaires ou les atteintes au foie. Sur le plan mental, cela améliore l’humeur, réduit l’anxiété et favorise un meilleur sommeil.

Enfin, sur le plan de la vie sociale, cela permet de renforcer les relations avec ses proches et de retrouver une vie sociale épanouissante. Ces changements positifs contribuent à une meilleure qualité de vie globale.

A retenir
  • L'alcoolisme est une maladie chronique qui peut compliquer l'accès à l'assurance emprunteur.
  • Les assureurs pèsent sur les risques médicaux liés à l'alcoolodépendance, ce qui peut entraîner des refus, des exclusions ou des surprimes.
  • La loi Lemoine et la délégation d'assurance offrent des solutions pour contourner certains obstacles.
  • La convention AERAS peut faciliter l'accès à l'assurance pour les personnes présentant un usage à risque.
  • Un accompagnement bienveillant et des ressources adaptées sont essentielles pour aider une personne alcoolique à surmonter sa dépendance.
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