Impacts sur l'assurance emprunteur des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des accidents ischémiques transitoires (AIT)

Économisez jusqu'à 10 000 €
sur votre assurance de prêt immobilier

Sommaire

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les accidents ischémiques transitoires (AIT) sont des urgences médicales qui touchent chaque année 150 000 personnes en France. L'AVC provoque des lésions cérébrales permanentes tandis que l'AIT, souvent qualifié de "mini-AVC", présente des symptômes similaires mais transitoires. Ces antécédents médicaux peuvent compliquer l'accès à l'assurance emprunteur lors d'un projet immobilier. La souscription reste possible mais nécessite une évaluation spécifique du dossier médical par les assureurs.

AVC et AIT : définitions

Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient lors d'une interruption brutale de la circulation sanguine dans le cerveau. Cette perturbation peut résulter d'un caillot qui obstrue une artère cérébrale ou d'une rupture d'anévrisme.

L' accident ischémique transitoire (AIT) se caractérise par des symptômes similaires à l'AVC, mais qui se résorbent spontanément en moins d'une heure. Le caillot sanguin se dissout naturellement, rétablissant rapidement la circulation dans l'artère touchée.

La distinction majeure réside dans la durée des symptômes : permanents ou avec séquelles pour l'AVC, temporaires et sans séquelles pour l'AIT.

Envie de réaliser des économies sur votre assurance de prêt ?

Est-il possible de souscrire une assurance de prêt immobilier après un accident de la vie comme un AVC ou un AIT ?

La souscription d'un contrat d'assurance de prêt immobilier est possible après un AVC grâce à la convention AERAS. Cette convention facilite l'accès au crédit pour les personnes présentant un risque aggravé de santé.5.

Les assureurs étudient chaque dossier selon plusieurs critères : la date de survenue de l'AVC, les séquelles éventuelles et la stabilité de l'état de santé. Un bilan médical complet peut vous être demandé afin d'évaluer précisément votre situation médicale.

La loi Lemoine apporte une solution supplémentaire : pour un prêt inférieur à 200 000 €, par personne, remboursé avant les 60 ans de l’emprunteur, aucun questionnaire médical n'est requis lors de la souscrire de votre assurance de prêt.

Impacts sur l'assurance de prêt des mini AVC (ou petits AVC)

Un mini accident vasculaire cérébral, aussi appelé accident ischémique transitoire (AIT) se caractérise par une obstruction temporaire d'une artère du cerveau. Cette forme plus légère provoque des symptômes similaires à un AVC classique, mais qui disparaissent rapidement, généralement en moins d'une heure.

Malgré leur caractère transitoire, ces épisodes représentent un signal d'alerte majeur. Une consultation médicale s'avère indispensable pour identifier la cause exacte et mettre en place un traitement préventif adapté.

Pour les établissements bancaires et les assureurs, un mini-AVC dans le dossier médical nécessite une analyse approfondie. La récence de l'événement, l'efficacité du traitement préventif et l'absence de récidive constituent des éléments déterminants pour l'acceptation du dossier d'assurance de prêt.

Quelles garanties de l'assurance emprunteur vous couvrent après un AVC ?

L'assurance emprunteur propose plusieurs niveaux de protection adaptée aux personnes ayant été touchées par un AVC. Elle propose deux garanties obligatoires : la garantie décès qui assure le remboursement du prêt immobilier en cas de décès de l'emprunteur, et la garantie Perte Totale et Irréversible d'Autonomie (PTIA) qui permet le remboursement du capital restant dû en cas de PTIA médicalement constatée.

En plus de ces deux garanties, les emprunteurs ont la possibilité de compléter leur contrat d'assurance.

Les garanties invalidités (IPT et IPP) permettent à l’emprunteur d’être couvert en cas d’invalidité partielle ou totale. La différence entre IPP et IPT réside dans le taux d’invalidité minimal déclenchant la prise en charge : compris entre 33 à 66 % pour l’IPP et égal ou supérieur à 66 % pour l’IPT.

La garantie Incapacité Totale de Travail (ITT) prend charge le remboursement du prêt pendant une période de 3 ans maximum d'incapacité totale de travail. Généralement une franchise est appliquée.

Enfin la garantie optionnelle perte d'emploi, sous certaines conditions, permet de prendre en charge le remboursement des mensualités de votre prêt immobilier en cas de chômage.

La souscription d'une assurance de prêt externe à la banque permet souvent d'obtenir des conditions plus avantageuses, notamment pour les personnes ayant un état de santé stabilisé et un suivi médical régulier. Par exemple, une personne sous monothérapie bien équilibrée peut bénéficier de l'ensemble des garanties.

Assurance de prêt : le droit à l'oubli avec un AVC ou un AIT

Contrairement aux cancers et à l'hépatite C, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne bénéficient pas du droit à l'oubli dans les contrats d'assurance emprunteur. Cette exclusion s'applique également aux accidents ischémiques transitoires.

Cependant, la convention AERAS propose une alternative. Cette dernière fixe des conditions d'accès à l'assurance emprunteur selon la gravité des séquelles et le délai écoulé depuis l'AVC ou l'AIT.

Un bilan médical complet permet d'évaluer précisément votre situation. Les personnes ayant subi un AVC avec une récupération totale des capacités motrices et cognitives obtiennent des conditions d'assurance plus favorables.

La loi Lemoine de 2022 supprime le questionnaire médical pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 euros (par co-emprunteur) si l'âge de l'assuré est inférieur à 60 ans à la fin du crédit.

AVC : généralités

Un AVC peut présenter une variété de symptômes, qui peuvent se manifester subitement et nécessitent une attention médicale immédiate.

Comment savoir si on fait un AVC ?

Voici quelques-uns des signes avant-coureurs d'un AVC :

  • engourdissement ou faiblesse soudaine du visage, une impossibilité de sourire
  • confusion soudaine, difficulté à parler ou à comprendre le langage
  • troubles de la vision soudains (perte de vision partielle ou totale)
  • vertiges, perte d'équilibre ou difficulté à marcher soudaine et sévère
  • mal de tête soudain et intense, souvent accompagné de douleurs inhabituelles
  • problèmes soudains avec la coordination ou la compréhension, tels que la difficulté à saisir des objets ou à coordonner les mouvements
  • perte soudaine de conscience ou de conscience de soi
  • des faiblesses musculaires, souvent localisées dans une seule partie du corps. Cela peut se traduire par une sensation d’engourdissement

Il est important de noter que tous ces symptômes peuvent ne pas être présents chez chaque personne et qu'ils peuvent varier en intensité. Parfois, les symptômes peuvent être temporaires et s'améliorer par la suite, ce qui est souvent appelé un mini-AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT).

En général, le temps est essentiel lorsqu'il s'agit de diagnostiquer et de traiter un AVC, car un traitement rapide peut réduire les dommages cérébraux et améliorer les chances de rétablissement.

Quels sont les signes ou symptômes d'un début d'AVC ?

Le test FAST permet d'évaluer rapidement la situation :

  • Face : demandez à la personne de sourire pour vérifier l'asymétrie du visage
  • Arms : levez les deux bras pour observer une éventuelle faiblesse
  • Speech : faites répéter une phrase simple
  • Time : notez l'heure et appelez les secours sans attendre

Quelles sont les séquelles d'un AVC ?

Les conséquences neurologiques d'un accident vasculaire cérébral varient selon la zone du cerveau touchée. Des troubles du langage, une paralysie partielle ou une perte de mémoire peuvent persister plusieurs mois après l'accident.

La rééducation joue un rôle capital dans la récupération. Un programme personnalisé associant kinésithérapie, orthophonie et ergothérapie permet d'améliorer significativement les capacités motrices et cognitives du patient.

Les répercussions psychologiques méritent une attention particulière. La dépression touche une part importante des personnes victimes d'un AVC, nécessitant un accompagnement psychologique adapté. Le soutien familial, combiné à une prise en charge thérapeutique complète, favorise un retour progressif à l'autonomie.

Les traitements possibles après un AVC ou un IAT

Si l’attaque est ischémique, des médicaments peuvent aider à dissoudre le caillot. Le traitement est nommé « thrombolyse » et se réalise par perfusion en voie veineuse. Il doit être réalisé dans les premières heures de l’attaque. Il permet de rétablir l’oxygénation du cerveau et donc de limiter les lésions cérébrales.

Si une des artères principales est concernée, le caillot peut être retiré par thrombectomie endovasculaire. C’est un dispositif mécanique utilisé par un chirurgien sous contrôle radioscopique. Ce type de traitement doit être réalisé dans les 6 heures après l’attaque.

Les risques de récidives sont traités grâce à des anticoagulants, comme le ticlopidine, l’aspirine ou le clopidogrel. Ces trois médicaments empêchent la formation de nouveaux caillots sanguins.

Pour les AVC hémorragiques, le contrôle de la tension artérielle est primordial. Toute hypertension augmente le risque d’attaque. Une chirurgie peut parfois permettre d’évacuer l’hématome à l’origine de l’hémorragie.

Après un accident vasculaire cérébral (AVC), une rééducation (moteur et orthophonique, suivant les besoins) peut être mise en place. Elle permet, soit de récupérer ses facultés soit d’apprendre à vivre avec les fonctions restantes.

Je partage l'article via