20/11/25 - Assurance vie : zoom sur la gestion d’actifs
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Les supports en unités de compte présentent un risque de perte en capital partielle ou totale dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers et/ou immobiliers.
Gilbert Roux : Quelles sont les grandes tendances actuelles en matière de gestion d'actifs dans un marché encore et toujours chahuté ? Quelles en sont les répercussions dans les choix d'investissements des CGP ou des sociétés de gestion privée ? Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Cyrille de la Chaise. Bonjour Cyrille. Bonjour Gilbert. Cyrille, vous êtes responsable du développement de la multigestion réseaux CGP, courtiers et gestion privée BNP Paribas Cardif.
Cyrille De La Chaise : Absolument.
Gilbert Roux : Et à vos côtés Cyrille, c'est Cédric Leblond. Cédric, vous êtes responsable relations partenaires chez Cardif.
Cédric Leblond : Tout à fait. Bonjour Gilbert.
Gilbert Roux : Cyrille, on va commencer avec vous. Cette année 2025 a été, un peu à l’image de 2024, assez chahutée au niveau économique. Quel est le regard que vous portez sur l'adaptation des CGP à ce contexte de situation financière ?
Comment les CGP se sont-ils adaptés à une situation économique chahutée ?
Cyrille De La Chaise : Effectivement, les marchés sont assez chahutés. La volatilité a augmenté, même si, aujourd'hui, la volatilité, paradoxalement, est relativement basse. Mais du coup les CGP se sont adaptés à ce nouvel environnement et on a vu essentiellement deux nouvelles classes d'actifs apparaître dans les allocations d'actifs : la classe d'actifs obligataire et la classe d'actifs alternative, essentiellement les fonds long-short pour réduire justement cette volatilité. Il y a quand même cette partie à gérer qu'est la remontée des taux qui a eu lieu en 2022, qui aujourd'hui est un peu derrière nous, mais qui est aussi un danger et sur laquelle des stratégies de gestion alternative sur l'obligataire se sont également développées.
Gilbert Roux : Cédric même question pour vous, mais du point de vue des sociétés de gestion, comment ça s'est passé ? Quelles sont les réactions, comment on s'adapte à la situation de votre côté ?
Comment les sociétés de gestion se sont-elles adaptées à cette situation ?
Cédric Leblond : Nous avons vu plusieurs alternatives, notamment face à la forte volatilité des marchés financiers, des alternatives ont été trouvées par compensation, comme par exemple les offres bonus, désormais adossées à la performance du Fonds Général de BNP Paribas Cardif. On peut également évoquer l'accompagnement, la diversification stratégique de nos partenaires comme la création de profils de gestion. Par exemple, ceux intégralement composés en produits structurés. On peut encore évoquer l'étroite collaboration avec nos partenaires dans le cadre du dispositif loi Industrie Verte, dans la relation avec les dépositaires.
Gilbert Roux : Cyrille, dans l'offre Cardif, le contrat Cardif Elite, qui est le contrat d’assurance vie phare de la gamme, propose de nombreuses combinaisons de gestion. J'aimerais qu'on fasse un peu le point parce qu'il y en a beaucoup. Certaines sont parfois méconnues et surtout, ce qui est intéressant, c'est qu'elles ont toutes leurs particularités.
Quelles sont les modes de gestion accessibles dans le contrat d’assurance vie Cardif Elite ?
Cyrille De La Chaise : Tout à fait. Le contrat Cardif Elite est un contrat multipoche dans lequel on peut retrouver la gestion libre, qui est la plus traditionnelle et qui était développée déjà sur notre ancien contrat Multi-plus. Au-delà de ça, on retrouve la gestion déléguée, qui est une gestion moins personnalisée que peut l'être la gestion sous mandat à l'actif, puisque c'est une gestion par profil et après, la gestion sous mandat personnalisée à partir de 250 000 €, qui permet de s'adapter aux désidérata de chaque client.
Gilbert Roux : Est-ce que vous avez une idée du nombre de sociétés de gestion qui sont représentées?
Combien de sociétés de gestion sont représentées ?
Cyrille De La Chaise : Aujourd'hui, on travaille à peu près avec 250 asset managers différents, aussi bien des asset managers français, que des gestionnaires anglo-saxons. C'est très diversifié en fait. En termes de taille également, on va travailler avec des petits acteurs, qui sont plutôt ce qu'on peut appeler des boutiques, mais également des global players comme Fidelity, Franklin Templeton, etc...
Gilbert Roux : Ou des très spécialisés, j'imagine.
Cyrille De La Chaise : Exactement. On travaille notamment avec Axiom Alternative Investments, qui est spécialisée sur le secteur bancaire, aussi bien sur la partie equity que sur la dette.
Gilbert Roux : Donc on peut répondre quasiment à l'intégralité des demandes et des attentes à la fois des CGP et des clients.
Cyrille De La Chaise : C'est ce qu'on essaye de faire, grâce également à l'appui de notre direction des gestions d'actifs
Gilbert Roux : Combien de supports aujourd'hui sont accessibles dans la gestion libre, la gestion historique ? Et surtout, est-ce que toutes les classes d'actifs y sont représentées ?
Combien de supports sont accessibles et quelles classes d’actifs sont représentées dans l’offre Cardif ?
Cyrille De La Chaise : Aujourd'hui, on a environ 1400 fonds (1423 fonds référencés au sein de la Gamme Elite au 30/09/2025), je dirais, traditionnels, qu'on essaie de faire vivre, puisqu’en fait l'idée c'est d'avoir tout le temps des fonds qui soient les plus actualisés possible et qui répondent aux attentes des clients au jour le jour. On va donc rajouter à peu près 12 à 15 fonds par mois. On a également les treize grands indices mondiaux sur les titres vifs, parce qu'il faut aussi des supports tout à fait liquides. Et puis après, on a les produits structurés, qui sont émis par des émetteurs, et qui nous aident aussi à éventuellement apporter des garanties en capital, des supports un petit peu plus complexes.
Gilbert Roux : Cédric, est-ce que l'offre proposée aux gérants privés est similaire à celle que vient d'évoquer Cyrille ?
L’offre proposée aux gérants privés est-elle comparable ?
Cédric Leblond : Tout à fait Gilbert. On a la gamme Triptis, qui fonctionne en trois-en-un. Un compartiment, un univers en fonds en euros, qui est désormais adossé justement à celui de Cardif. On a une gestion classique, dite gestion libre, qui existe et qui peut être combinée au sein de ces univers, et une gestion personnalisée qui se formalise par un mandat. Le mécanisme de cette gestion financière peut être articulé en multipoche, voire en multi mandat, ce qui est l'une des spécificités historiques que nous sommes en mesure de faire dans la relation avec les sociétés de gestion et les dépositaires. Cet univers aujourd'hui est composé d'environ cinq mille supports, univers qui est alimenté par l'empilement, l'intégration des différentes stratégies d'investissement de nos partenaires sociétés de gestion.
Gilbert Roux : Cyrille, je reviens vers vous. Quand on a préparé cet entretien, vous m'avez dit qu’actuellement, la gestion passive était en train de supplanter la gestion active.
La gestion passive est-elle en train de supplanter la gestion active ?
Cyrille De La Chaise : Peut-être pas supplanter, mais en tout cas le mouvement est assez important puisqu'on part d'assez bas. Il y a quatre ou cinq ans, il n'y avait quasiment pas d'ETF (Exchange Traded Funds) dans les allocations d'actifs de nos partenaires CGP. Aujourd'hui, on voit que c'est une classe d'actifs qui est utilisée, au même titre que peuvent l'être les fonds structurés ou des fonds classiques. C'est un mouvement qui vient des États-Unis. Aujourd'hui cette gestion passive s'est beaucoup développée aux États-Unis et l'Europe est en train de combler un peu son retard.
Gilbert Roux : Cédric, de votre côté, vous avez également le même constat que Cyrille ?
Cédric Leblond : J'aurais tendance à dire que c'est contextuel, par rapport à la forte volatilité des marchés que nous évoquons. Il faut appréhender justement le contexte de nos offres comme complémentaire finalement, entre la gestion active et la gestion passive, qui permettent finalement de répondre à l'intégralité des besoins de nos partenaires.
Gilbert Roux : Eh bien nous sommes arrivés au terme de ce podcast. Alors avant de nous séparer, c'est devenu une tradition dans ce podcast : Cyrille, est-ce que vous avez un dernier mot à ajouter à tout ce que vous nous avez dit aujourd'hui ?
Un dernier mot à ajouter en conclusion ?
Cyrille De La Chaise : Eh bien oui ! Aujourd'hui, on a parlé de la diversité, à la fois des supports, mais aussi des modes de gestion. Et je rappelle effectivement à ce titre que les gestions libre, déléguée, sous mandat, à horizon, etc… sont combinables dans nos contrats.
Gilbert Roux : Cédric, un mot de conclusion également ?
Cédric Leblond : Je suis ravi de participer à la conception d'une offre financière plus optimale pour nos partenaires en gestion privée, grâce à ce rapprochement avec Cardif.
Gilbert Roux : Messieurs, je vous remercie d'être venu au micro des #RDVExperts pour partager avec nous votre expertise. Merci, Cyrille de la Chaise.
Cyrille De La Chaise : Merci Gilbert.
Gilbert Roux : Merci Cédric Leblond.
Cédric Leblond : Merci Gilbert.
Gilbert Roux : Et je vous dis à bientôt. Merci beaucoup.
Cyrille De La Chaise : À bientôt, Gilbert.
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