Investir dans le Private Equity

Le « Private Equity » séduit de plus en plus d'investisseurs institutionnels ou privés. Mais comment définir ce type d'investissement, en quoi consiste-t-il ? quel est son poids dans l'économie actuelle ? Eclairage sur ces investissements inhérents à des sociétés non cotées au potentiel de rendements attractifs.

Né dans les années 1950 aux Etats-Unis, le Private Equity tend de plus en plus à s'imposer dans un environnement boursier de taux bas (les capitaux investis sont en augmentation constante au cours des six dernières années et ont un taux de croissance annuel de 16% entre 2012 et 2018 (Source Etude France Invest 2019). Cette classe d'actifs à échelle mondiale couvre tous les secteurs d'activité : industrie, médical, informatique, transports, énergies propres...

Mais quelles sont les principales caractéristiques de ce placement qui joue un rôle de plus en plus fondamental dans notre économie actuelle ?

Qu'est-ce que le Private Equity ?

En France, le terme de Private Equity porte le nom de « capital investissement » ou «non-côté ».

Ce terme désigne généralement des actions non cotées sur des marchés boursiers conventionnels : il s'agit donc d'investir au capital de sociétés de toutes tailles (petites, moyennes, importantes) non cotées en Bourse.

Une société de Private Equity constitue un fonds en levant des capitaux, essentiellement auprès d'institutionnels, afin de prendre des participations au capital de plusieurs entreprises non cotées : les fonds sont injectés directement dans le capital de celles-ci, à différents stades de son évolution, afin de faciliter soit sa création, son développement ou sa transmission, soit lui donner la possibilité de se redresser.

Elle accompagne sur plusieurs années les dirigeants de ces entreprises dans la mise en place d'une stratégie de création de valeur, en tentant même d'accélérer son potentiel.

Les investisseurs en capital-investissement accompagnent généralement les sociétés dans lesquelles ils investissent afin de mieux atteindre les objectifs fixés. Cet accompagnement prend la forme d'interventions financières, mais aussi managériales et stratégiques obéissant à un processus rigoureux.

Combien de types de capital-investissement peut-on distinguer ?

Les décisions d'investissement de Private Equity interviennent à des moments clés dans la vie de l'entreprise.

On décompose cette activité en 4 segments, chacun correspondant aux différents stades de maturité de la société :

  • le capital-risque ou capital-innovation : également appelé « venture capital », correspond à l'investissement dans les entreprises au tout début de leur création. Il est le segment le plus risqué de l'activité de Private Equity.
  • le capital-développement est destiné à accélérer la croissance des PME après leur création. Il les accompagne pour répondre à leurs nouveaux besoins comme se développer à l'international, renforcer les équipes, lancer un nouveau projet d'envergure...
    Le capital-développement séduit de plus en plus de particuliers grâce à la création de fonds d'investissements dédiés tels que les FPCR (Les fonds Communs de Placement à Risques) qui séduisent également les banques et les assureurs, les FCPI (Fonds Commun de Placement dans l'Innovation) et les FIP (Fonds d'investissement de Proximité).

  • le capital-transmission comprend les opérations liées aux entreprises à maturité et est utilisé pour faciliter la transmission de l'entreprise à une autre entité industrielle ou à une personne physique.

  • le capital-détournement concerne les sociétés en difficulté ou en restructuration. L'aide apportée par l'investisseur est autant financière que stratégique.

Quels types d'investisseurs sont concernés ?

Cette classe d'actifs attire de nombreux types de souscripteurs : outre des investisseurs institutionnels allouant, depuis des décennies, des montants significatifs au Private Equity, cette classe d'actifs s'adresse également à des investisseurs privés à la recherche d'une réelle diversification de portefeuille, en vue de rendements potentiellement élevés.

Le Private Equity offre-t-il une meilleure performance ?

Les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaires (ETI) françaises offrent un potentiel de gain plus important que les groupes internationaux cotés en Bourse.

Même s'il ne faut pas opposer le marché du coté à celui du marché du non-coté, selon une étude EY, le Private Equity a généré une performance de 8,7% par an contre 3% pour l'indice CAC 40 entre 2007 et 2016.

La performance visée sur le long terme est supérieure à un autre produit de placement mais n'est pas sans risque.

Le Private Equity est-il un placement risqué pour un particulier ?

Toutes les start-up ne réussissent pas, il convient donc d'être prudent en ne consacrant à ce type d'investissement, qu'une part minoritaire dans son portefeuille patrimonial. Il est recommandé de ne placer dans le Private Equity que 5% de son capital disponible, 10% pour les plus fortunés.

Pour équilibrer les risques liés à ce type d'investissement, il est vivement recommandé de diversifier ses placements (fonds différents, de sociétés et de domaines différents) de manière à lisser le risque de perte de capitaux.

Le Private Equity, accessible via l'assurance-vie :

Depuis la loi Macron d'août 2015, les fonds de commun de placement à risque (FCPR) conçus pour investir dans des sociétés non cotées, se développent via l'assurance-vie. En effet, la loi autorise désormais l'assureur à transmettre les titres directement au souscripteur ou à son héritier. De ce fait, les compagnies tendent à proposer ce type de placement au sein de leurs contrats. Cardif s'inscrit dans cette tendance et propose 2 FCPR : FCPR Isatis Capital Vie & Retraite accessible sur la gamme Cardif Elite, Cardif Essentiel et Cardif Multi-Plus et le FCPR Amundi Mégatendances accessible sur la gamme Cardif Elite.

A retenir

  • Un marché mature et en pleine expansion
  • Un moyen de participer au développement économique des entreprises
  • Un potentiel de performance mais non sans risques
  • Diversifier ses placements en bénéficiant du cadre fiscal de l'assurance vie
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